Travaux
Il donne quelques coups de pelle. Amasse le gravier dans une brouette. Son collègue à proximité.
Il est encore de bonne heure ce matin et la chaleur monte doucement dans cette rue de Vitoria. Les hommes portent jeans et tee-shirts. L’un est équipé en jaune fluorescent.
La brouette s’emplit à mesure que les pelletées s’y déversent. Le collègue pose ses mains sur les manchons, les serre et soulève la brouette. Elle semble lourde. Il force, se cambre pour augmenter la pression. La pousse devant lui, l’emporte et la bascule près d’un trottoir en construction.
D’un tas à l’autre, quelques mètres seulement. Quelques mètres réduits par le soutien d’une brouette fort utile.
L’homme en jaune le regarde cheminer. À chacun sa tâche. À ses pieds, le tas diminué dont il reste peu de gravier à rassembler pour le faire à nouveau transporter.
Retour de l’homme à la brouette près du collègue en jaune qui, cette fois, entreprend un nouveau rythme : une pelletée, une pause pour discuter quelques phrases, une pelletée, une pause pour discuter…