Terez Montcalm
Un grain, une fêlure, un timbre attachant, très personnel et rare à la fois. De la force et de la tendresse, du rythme, un phrasé étrangement respiré. La voix de Terez Montcalm s’apprivoise rapidement tandis qu’elle gagne profondément, augmentée d’un brin d’accent d’ailleurs qui fait un bien fou.
Connection, son cinquième album — sept sont publiés à ce jour — mêle créations jazz, blues, groove, francophones et anglophones, mâtinées de reprises parmi lesquelles le sublime Je n’attendais que toi d’Aznavour et Lai, un excellent Where The Streets Have No Name de U2. Chacune des reprises est créative, parfois loin de sa version originale.
En quinze morceaux et un peu plus d’une heure d’écoute, un voyage s’organise, qui traverse des paysages connus et d’autres à s’approprier, avec une tenue vocale exceptionnelle et de forts bons musiciens.
Voilà qui nous change des voix fades de bien des chanteuses à la mode. Terez Montcalm a du coffre et de la passion dans ses cordes.
En ligne, une superbe reprise de Sweet Dreams, d’Eurythmics.