Décalage de saison
Montréal. Depuis ma vie d’avant, il est deux heures trente. Ici, je tente de faire comme s’il était seulement vingt heures trente. Pourtant, je pique du nez en tentant de me persuader que la soirée débute à peine. Étonnant comme le temps est ancré en soi et la manipulation de son horaire routinier difficile. Sur ce terrain, la trahison est impossible. Dans la salle de restaurant de l’auberge de jeunesse, certains pensionnaires dînent. D´autres prennent un verre et discutent. Certains…