Les Kag
Tiens ! le duo Karine Agnès est devenu un trio Karine Agnès Jamel.
En attendant les subventions et les cinquante musiciens voire cent cinquante danseurs dans leur cabaret, le spectacle se déroule essentiellement entre Agnès et Karine, tantôt chanteuses lyriques débridées, musiciennes émérites et comique de situation. Jamel venant, de temps à autre, pimenter quelque scènes. C’est Stress et paillettes.
Les Kag, ou un gros éclat de rire qui se répète pendant deux heures. Une mise en scène mi-cabaret, mi-théâtre de boulevard au cours de laquelle se raconte l’histoire de folie des grandeurs réduites faute de financements.
Spectacle trash, décadent, où le rire est moteur, les Kag rejouent Laurel et Hardy en version féminine et parlante, française quoiqu’anglophone, aussi. Subversion à la cigarette et consommation débridée d’alcool sur scène, le propos qui semblait travaillé pour son seul effet comique se radicalise. Portrait au vitriol d’une société pourrie, à mots pesés et rimés pour démontrer qu’on peut tire de tout — qu’il est important de rire surtout — même du plus abject dont notre système actuel est capable.
Les Kag, pour ne pas se laisser plomber le moral et résister par le rire.