Coulisses
Mercredi soir, prix d’écriture Claude-Nougaro, backstage. Le spectacle commence et la salle se réchauffe. Le printemps bat son plein ici et la pluie a cessé pour quelques heures.
Sept mois de grisaille sur le pays, c’est six mois et demi de trop. Trop de gris, trop de pluie, trop de trop.
En marge de la scène, la régie est à l’écoute. Onze hommes et deux femmes. D’ici on voit tout. Tout ce que le public ignore dont il profite pourtant. Point de vue diagonal sur les événements. Plan sur la tranche de la scène.
Ça fourmille derrière. Ça cause casque et micro. À haute voix et sans gêne.
Là-bas, de l’autre côté, dans la salle, la concentration est vers la scène. Yeux tendus. À l’écoute du programme de la soirée venant récompenser les auteur.es prometteur.ses de nouvelles, de chansons, de scénarios de bd et de court-métrage. Pas un instant de silence. La régie peut bien causer, personne ne pourra l’entendre.
À côté de la salle en émoi, projecteurs et musique, présentatrice et oreillette, la régie travaille, éclaire, filme, projette, règle le son, enchaîne les séquences.
La régie joue sa partition tandis que le public l’ignore. Magie du spectacle.