Brique rose
Brique rose, rues délabrées, façades fatiguées.
Si la ville a pu briller dans une précédente tranche de vie – d’immenses immeubles ornés en témoignent – subsistent aujourd’hui les traces de sa déliquescence.
Ici, la place carrée bordée d’arcades voit son pavement défait. On la voudrait place des Vosges… Carreaux cassés. Sol ébréché. Sinistre rectangle grillagé en son centre fermant l’accès à la zone la plus abîmée. Depuis des mois, rien n’est remplacé. Les travaux de rénovation ne prennent pas. En pleine ville, l’endroit est laissé en semi-abandon. 1636.
Plus loin, un immeuble à la pierre taillée Caisse d’épargne toise le fleuve en contrebas. L’écoulement des eaux de pluie marque sa façade de coulures verdâtres. Le bâtiment est à l’abandon. Fenêtres brisées à l’étage. Entresol apparent derrière les carreaux béants. 1835-1865.
Le restaurant voisin a lui aussi changé de cap. Terrasse ravagée. Enseigne décrépie. Les pizzas se font ailleurs. Ou pas.
Un de plus dans ce décor malade de son passé. À présent fatigué. Un futur au prix de nécessaires rénovations.
Brique rose, percée de soleil printanier, grandeur et décadence.